Krzysztof
Meyer (1943-)
DUX 1569
Claudia Barainsky, soprano [1]
Chœur mixte du Karol Szymanowski Philharmonic de Cracovie [2]
Teresa Majka-Pacanek, direction [2]
Orchestre Symphonique de la Polish National Radio de Katowice [1, 2]
Lukasz Borowicz, direction [1, 2]
Dans cet album destiné à faire connaître l’écriture vocale de Krzysztof
Meyer, on peut entendre deux œuvres très différentes. Dans la 1ère, qui
revendique une parenté avec les "Lieder eines fahrenden Gesellen" de Mahler,
c’est un individu qui chante.
Ces "Chansons d’un rêveur solitaire" puisent
leurs mots et leurs couleurs très différentes dans des poèmes de Verlaine :
lumières déclinantes, atmosphères marines, ton à la fois mélancolique et
fantasque, amoureux et ironique.
L’écriture orchestrale est très fine et
Claudia Barainsky une excellente interprète de ces pièces. La 2ème œuvre est
une symphonie en forme de requiem dédié à la Shoah, à son oubli et au retour
de l’antisémitisme.
Ici, le chant devient choral. Les poèmes d’Adam Zagajewski évoquent la « noire mémoire des absents », les vies trop tôt
arrachées, les lieux polonais où les massacres ont commencé et la sinistre
indifférence.
Cette alternance de moments choraux avec des temps de
commentaires orchestraux développe une expression inquiète et solennelle.
On ne regrette qu’une chose : que les poèmes de Zagajewski ne soient traduits ni en français, ni même en anglais. (Emmanuel Lacoue-Labarthe)
Nowadays Krzysztof Meyer is considered one of the greatest Polish composers.
Initially, he pursued an education as a pianist, but his subsequent contacts
with Krzysztof Penderecki and Stanislaw Wiechowicz contributed to the fact
that Meyer quickly revealed his compositional talent to the global audience.
The artist has succumbed to many musical fascinations, which is why his
works often combine the influences of various composing techniques. This
album is another project signed by DUX, familiarising music lovers with the
colourful work of Meyer.
The CD contains two vocal and instrumental
compositions: Songs of the Lonely Dreamer and the Symphony No. 8 Sinfonia da
requiem inspired by crimes against the Jewish nation.
Both pieces,
concerning diametrically distant themes, perfectly illustrate the composer’s
ability to flexibly adapt the musical language and applied composing
techniques to overtones and themes of vocal and instrumental works.