Remembrance of Kazimierz
Universal Music Polska 1570602

Jascha Lieberman Trio
Jascha Lieberman - violin and viola
Pawel Iwan - accordion
Roman Ślazyk - double bass

Paulina Bisztyga & Romek Ślazyk, Max Klezmer Band
November 1998
  1 The Dreaming Little Shepard
  2 Freilach
  3 Ballade
  4 Caravan
  5 Sirba Batrineasca
  6 Spartans Dance
  7 Bublitchki
  8 Statele
  9 Yisrolek
10 The Aratat Mountain
11 Blessed To The Lord Of The Universe

Kazimierz est actuellement l'un des dix quartiers qui composent le premier arrondissement de Cracovie, ancienne capitale de la Pologne.
La ville, puis le quartier, furent peuplés par une importante communauté juive à partir du XVIe. siècle et jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale (Kazimierz regroupait alors la majeure partie des 65.000 Juifs de Cracovie, soit le quart de la population totale de la ville).

L'occupation nazie au cours de la Seconde Guerre mondiale, fut la période la plus noire de l'histoire du quartier. Après avoir chassé beaucoup de Juifs de la ville à partir de mai 1940, les Nazis firent construire en mars 1941 un ghetto au sud de Kazimierz, de l'autre côté de la Vistule, dans le quartier de Podgórze, où furent entassés jusqu'à 45 000 Juifs de la ville et des environs. C'est dans ce ghetto que les Nazis firent bâtir plusieurs usines où des Juifs étaient employés. La fabrique d'Oscar Schindler, qui parvint à sauver une partie de ses travailleurs (La liste de Schindler), se situait toutefois à l'est, en dehors des limites du ghetto. La première évacuation du ghetto eut lieu en juin 1942, la suivante en octobre de la même année. Ses habitants étaient déportés vers les camps de la mort. Finalement, le 13 et 14 mars 1943, le ghetto fut totalement liquidé. Le vieillards, les enfants et les malades furent tués sur place ou déportés à Auschwitz-Birkenau ou Belzec. Les personnes encore aptes à travailler furent incarcérées dans le camp de travail forcé voisin, à Plaszow.

Après guerre, environ 3 000 Juifs revinrent à Cracovie. Ils y trouvèrent leurs maisons détruites ou occupées, furent victimes de violences, s'éparpillèrent dans la ville sans reformer de véritable communauté. Pour éviter d'autres affrontements, certains acceptèrent de s'installer dans les nouvelles provinces incorporées à la Pologne, la Silésie et la Poméranie d'où les Allemands avaient été chassés, mais suite aux pogroms dans la Pologne d'après-guerre, émigrèrent. Il ne reste aujourd'hui que quelques centaines de Juifs à Cracovie.