Chants - La cantate pour Mauthausen
Libertés
Tolérance
Le Chœur d’Hommes d’Anjou
Texte : Gérard BOUSSION
Musique : Thierry DECHAUME

  1- Borouch habo (Chant juif - Samuel David)
  2- Milost Mira Liturgie orthodoxe - Davydov)
  3- O Salutaris (Chant catholique - Messe en sol majeur n°2 Gounod)
  4- Jésus que ma joie demeure (chant protestant - J.S. Bach)

Hommage aux peuples opprimés  
  5- Cantate pour Mauthausen (Peuple des déportés : G.Boussion – T.Dechaume – J.J. Roux)
  6- Requiem (Puccini)
  7- The Gospel train (Peuple des esclaves noirs : Traditionnel – G.Arch)
  8- Va pensiero (Peuple des esclaves : Verdi)
  9- Szeroka (Peuple des juifs : G.Boussion – J.M. Pinet – J.Riche)
10- Voleurs d’enfance (Peuple des enfants violentés : G. Boussion – J.J.Roux)

Reconquête de la Liberté
11- Paris brûle-t-il ? (Libération de Paris :  M.Vidalin – M.Jarre – L.David – J.Riche)
12- The Battle Hymn of the Republic (Chant patriotique américain  de la Guerre de Sécession : J. Ward Howe – W. Steffe)
13- Mon pays de demain (Espérance européenne : G. Boussion – J.J. Roux)
   
Le jour de mai levant…

Vos grands yeux effarés au jour de mai levant
S'abreuvent des clartés du matin prometteur.
Maintenant vos bourreaux ont cessé leurs clameurs ;
La lumière a figé tous leurs rires aux yeux clairs
Et réchauffe soudain vos oripeaux, vos chairs,
Vos grands yeux effarés au jour de mai levant.

Peuple rayé,
Peuple de fantômes,
Vos rayures aujourd’hui ont les traits de la gloire !

Vous avez triomphé de l’immonde carrière,
Vous êtes revenus de ce gouffre sans fond,
L’échine disloquée, les yeux creusés profonds.
Vous avez remonté le long escalier blanc
Quittant ces temps de fer et ces matins tremblants,
Vous avez triomphé de l’immonde carrière.

Peuple de sous-hommes,
Peuple de bagnards,
Ce trou assourdissant bruit de votre victoire !

Vos frères abattus, disparus sans linceul,
De France ou de Russie, d’Espagne ou de Judée
Se dressent avec vous, innombrables, guidés
Par les seuils éclairés déchirant le ciel noir.
Votre vibrant cortège emporte dans la gloire
Vos frères abattus, disparus sans linceul.

Peuple de vainqueurs,
Peuple sans drapeau,
Nul ne peut tuer l’espoir et l’esprit sous la peau !

(Transition musicale : « Lacrimosa »)
 
La bête revient…

Je ne vois plus vos noms sur les pages des livres
Et le lierre étouffe les pierres de vos ruines.
Les foules effacent la mémoire du crime
Car le froid souvenir les empêche de vivre.

Postons des guetteurs
Alertons les témoins,
Montons sur les hauteurs
Pour éclairer demain !

J’entends des bruits sourds de maraude
Et rouler les tambours ;
Et la peur me taraude
À la tombée du jour.

Postons des guetteurs
Alertons les témoins,
Montons sur les hauteurs
Pour éclairer demain !

Je dis la saison revenue
De la fin des marelles,
Et des cloches fêlées,
Des paroles gelées,
Des affreuses nouvelles
Et des voix inconnues.

Postons des guetteurs
Alertons les témoins,
Montons sur les hauteurs
Pour éclairer demain !

Phares de notre bout du monde,
Éclairez les marais,
Balayez les forêts
Pour débusquer LA BÊTE IMMONDE !"