Alfred Tokayer (1900-1943)
Anima-Records 071200001
(www.entremuses.com/anima)
Premier enregistrement mondial
2 Juin 2007, Bucarest - 17, 18 Juin 2007, Studio de Meudon
Durée 75'04"
Pub. Janvier 2008
Elsa Lévy, soprano (1-5, 9, 12-18, 20)
Bertrand Giraud , piano (6, 9-20)
Sophie Rives, piano (10-11)
Cécile Peyrol, violon (7, 9, 19)
Daniel Vagner, alto (7-8)
Agnès Vesterman, violoncelle (7-8)
Orchestre de Chambre de Roumanie / Amaury du Closel, chef d' orchestre (1-6)
  • 1-3. Suite Symphonique "Une journée de mon enfant" (1927)
  • 4. Arrière été
  • 5. Une femme a passé
  • 6. Petite Musique pour clavecin ou piano et orchestre à cordes
  • 7. Trios à cordes "Prière sans paroles"
  • 8. Trios à cordes "Cantique de Sathonay"
  • 9. Chanson de la gloire du vin
  • 10-11. 2 marches pour piano à 4 mains
    • Retour du bled
    • Clowns
  • 12-18. Mélodies
    • Soir
    • Arrière été
    • Une femme a passé
    • Où vas-tu donc, mon coeur
    • Obsession
    • Le vagabond
    • Le monde est méchant
  • 19. Pièce pour piano et violon "Prière sans paroles"
  • 20. Suite Symphonique "Une journée de mon enfant" pour piano et voix
ALFRED TOKAYER (21.03.1900, Köthen (Anhalt), Allemagne - Sobibor 1943)

1900-1919 Grandit dans un milieu aise et cultive quoique ses parents n’étaient pas musiciens. Son père, Maurice, originaire de Transylvanie venait d’une riche tradition folklorique. Son intérêt, très jeune, dans la musique classique vient plutôt de sa mère, qui cousine de Bruno Walter, soutenait cet intérêt avec ferveur. Il commence donc son éducation musicale à Köthen ou il restera jusqu'à son baccalauréat.
Étudie ensuite à l'université de Berlin : études de philosophie. Continue ses études de musique

1924  Se concentre sur la musique – étudie le piano, la direction d’orchestre et la composition

1924  Premier engagement a l’Opéra de Bremen en tant que chef d’orchestre et ‘Korrepetitor’ (voice coach.)

1927  Commence a travailler sur ‘Une Journée de mon Enfant’

1931-1933 Volksoper, Berlin. C’est l’ère de Max Reinhardt, Oskar Strauss, et Panscho Vladigerov avec qui il travaille. Chef d’orchestre et 'voice coach' pour les grandes voix de l'époque, (Bindernagle, mais également Kaeth Dorsch et Fritzi Massari)

1934 Émigration; s’installe a Paris ou il renoue avec d’anciens collègues réfugiés mais aussi avec la scène musicale française, travaillant avec Manuel Rosenthal, Reynaldo Hahn et autres. Gagne le support de la Comtesse Pastré.

1936 Se rend à Londres ou il collabore avec Friedrich Feher sur son film, « La Symphonie des Brigands » entant qu’orchestrateur et chef d’orchestre.

1938 De retour a Paris, il remporte un concours à Radio France et passe à Radio Tour Eiffel le 26 Décembre 1938. Il dirige aussi le programme du Nouvel An – ‘La Grande Duchesse de Gerolstein » d’Offenbach. Collaboration aussi avec Maurice Thiriet, compositeur de musique des film de Marcel Carné.

Lorsque la guerre éclate il est volontaire pour l’armée française et on l’envoie dans la Légion Étrangère à Sathonay. Il est envoyé a Sidi-Bel-Abbès, puis a Khenifra (Maroc). La Légion l’envoie enseigner au Conservatoire de Mekhnès. C’est ici qu’il crée sa Suite Symphonique ‘Une Journée de mon Enfant, et qu’il écrit ‘Cantique de Sathonay’ et Retour du Bled.

Démobilisé fin 1940 il s’installe près de Limoges ou il retrouve quelques collègues et amis musiciens, il travaille dans la clandestinité, petits concerts, récitals ; il travaille aussi avec des enfants de réfugiés du Château de Montintin sur une production de ‘La Chanson de Fortunio’ d’Offenbach.. Il joue l’harmonium dans l’église de l’abbé Robert dans le village de Couzeix. C’est durant cette période qu’il écrit les 7 chanson et probablement « La Petite Musique pour le Clavecin ».

Fin 1942 quand les Allies débarquent en Afrique du Nord et les Allemand occupent la « France Libre » la situation se précarise encore et, avec l’aide de l’abbé Robert, il obtient de faux papiers. Sous le nom de André Tharaud, il retourne a Paris. N’ayant plus accès a un instrument et en raison de sa fausse identité, il enseigne pour survivre le grec et le latin,louant de temps a temps un studio a la Salle Pleyel..

Début 1943, il tente de rejoindre l’Angleterre via Lisbonne, mais il est arrête a la ligne de démarcation. Interne au camp de Beaune-la-Rolande, puis a Drancy, il est déporté le 23 mars 1943 dans le convoi #53 vers le camp d’extermination de Sobibor.