Michel Emer
Saint-Pétersbourg, Russie, 18 juin 1906 - Neuilly-sur-Seine, 28 novembre 1984
Musicien Pianiste - Auteur - Compositeur

Attiré par la musique de Jazz, Michel quitte sa famille dès l'age de 17 ans pour se produire dans différents cabarets comme pianiste. Il est également chef d'orchestre et produit des émissions radiophoniques. Il s’est fait un nom surtout dans les domaines de la « variété », de la chanson, de l’opérette et de la musique de films, mais il a aussi pratiqué le jazz à une époque et fréquenté nombre de spécialistes de cette musique.
Il se produit avec son « jazz » en 1928 à l’ Oeil de Paris. Il est engagé à l’Arrêt Facultatif en 1929, de retour d’une saison à Juan les Pins. En 1930, il est dans l’orchestre de Sacha de Horn à La Jungle. Dans les années 30, il se lance dans l'écriture et connaît son premier succès par Jean Sablon, qui interprète, " Beguin, Beguine", et "Presque rien", par Lys Gauty, "La vie est belle" par Adrien Adrius, Fred Adison et son Orchestre. Il s’intègre, en 1931, à une formation très « hot » qui est programmée au Pile ou Face. Au cours du second semestre de cette année là, il joue, avec un autre pianiste : R. Ducret, dans le bar américain L'Ange Bleu où passera la chanteuse de blues Edith Wilson. A la fin de la même année, il est employé par l’Hôtel Claridge. On l’entend en 1932 au Grand Vatel au sein de l’Orchestre Lucas. En juin / juillet 1932, il fait l’ouverture de L’Aéroport, au sein de l’orchestre d’André Eykan où il remplace Alain Romans. Le lieu ferme début 1933 et il rejoint les Grégoriens de Gregor avec lesquels il participe en février à l’ Olympia à un grand show musical (l’orchestre comprend deux pianistes : lui-même et un certain Stéphane Grappelli). En 1933, il est aussi le pianiste du Théâtre Daunou. Il se produit, à deux pianos avec Alain Romans, en 1935 au cabaret Chez Vous.

Pendant l'occupation allemande, il suit le même chemin que Renée Lebas ("De l'autre côté de la rue", "L'accordéoniste", "Am Stram Gram"). D'abord réfugié à Nice en zone non occupée, (En 1941, il accompagne Renée Lebas sur scène à Cannes). Il s'exile ensuite en Suisse.

Il écrira aussi pour Ray Ventura, Maurice Chevalier, et bien d'autres artistes de cette époque. Michel Emer offrira aussi à Edith Piaf, "Bal dans ma rue", "La Fête continue", " A quoi ça sert l'amour", et bien d'autres chansons... Michel servira également des talents tels que Yves Montand, "Il chantait tout l' temps", "Rue Lepic", Jacqueline François, "Trois fois merci", avec Pierre Dorsay, Odette Laure, "Moi j'tricote dans mon coin", Patachou, etc...

En 1945 / 46, il dirige l’orchestre du cabaret le Club des Cinq, plus orienté vers la « variété » que le jazz.
De décembre 1950 à février 1951, au Potofou, il accompagne avec son orchestre dont font partie Philippe Brun et Armand Molinetti, une fantaisie intitulée : « Vache de Mouche ». Il joue début 1952 à l’ Échelle de Jacob. La même année, en mars / avril, le Night Club présente une revue nouvelle dont il est l’auteur et il mène la danse dans ce cabaret avec son Quintette.

Il était le mari de Jacqueline Maillan, grande commédienne comique.

Vidéo - Edith Piaf chante les chansons de Michel Emer