Liste des principaux camps de concentration
NDH Oustachis de 1941 à 1945
Autres Camps
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Camp de Danica
Le camp de Danica, situé près de
Koprivnica, fut créé fin avril 1941 pour désengorger les prisons. Le
premier convoi, de 200 hommes, arriva le 29 avril. A la mi-mai on compte
3 000 prisonniers, qui arrivent dans des wagons plombés portant
l'inscription fruits et légumes.
Ce camp est principalement un centre de tri, mais les exécutions y sont
nombreuses. En juillet, les 9 000 prisonniers reçoivent 1 livre de pain par
jour par groupe de 14, soit 35 grammes par personne, à la fin juillet, la
totalité des prisonniers présent sont exécuté et le camp est fermé [2]
Camp de Đakovo
Ouvert en décembre 1941, le camp de Đakovo accueille alors 1 830 femmes
et enfants juifs et 50 femmes serbes. Fin février 1942, alors que la
température est tombée à -25°, 1 200 femmes accompagnés de plusieurs
centaines d'enfants viennent grossir le nombre de prisonniers qui trouvent
refuge dans un dépot sans portes ni fenêtres. Avec le froid et des rations
réduites au minimum, à la mi-mars, une épidémie de typhus pétéchial
emporte 5 à 6 personnes par jour. Les femmes non malades sont soit battues,
torturées ou violées.
Après avoir exécutés les 19 femmes juives et les 2 femmes serbes rescapées,
le camp est fermé en juillet 1942. On estime à 2 400 le nombre de victimes [2].
Camp de Jadovno
Le camp de Jadovno, qui accueille ses premiers prisonniers le 22 mai
1941, est le premier véritable camp d'extermination croate. Ceux-ci
reçoivent l'ordre de construire une enceinte de 4 mètres de haut avec des
barbelés, ainsi que 2 baraques pour le logement des gardiens. À
l'intérieur de l'enceinte, il n'y a rien pour les prisonniers qui dorment
par terre sans abri au pied
des montagnes du Velebit.
À partir de fin juin 1941, des groupes de 300 à 400 prisonniers arrivent
quotidiennement au camp ou ils sont presque immédiatement amené sur un
versant appelé Fosse de Saranova, situé à 5 km du camp, où ils sont
égorgés ou assommés à coup de barre de fer puis jetés dans la fosse. À la
fin de juillet 1941, on estime à 10 000 le nombre de personnes ainsi
exécutées.
En aout, l'afflux de prisonniers augmente ainsi que le nombre d'exécution si
bien que les oustachis
ouvrent la fosse de Grgin Brijeg. À la fin du mois, le camp ferme ses
portes. Les derniers 1 500 prisonniers sont fauchés à la mitrailleuses sur
le bord de la fosse. 150 autres réquisitionnés pour démanteler le camp
seront jetés vivants dans la fosse, puis tués par grenades.
Le nombre de victimes varie entre 35 000 et 75 000 selon les sources [2]
Camp de Kerestinec
Ce camp créé le 18 mai 1941, est installé dans un château. Les
intellectuels et les personnalités civiles de Zagreb, située à 25 km, y sont
enfermées puis fusillés à partir du 8 juillet.
Dans la nuit du 13 au 14 juillet, un groupe de
Partisans yougoslaves, lance une attaque qui échoue. 14 détenus
parviendront à s'enfuir tous les autres seront fusillés le lendemain et le
camp est fermé le 16 juillet[2].
Camp de Kruščica
Ouvert juste avant l'arrivée des Italiens, le camp de Kruščica,
accueillit un millier de femmes et d'enfants évacués de l'ile
de Pag.
Les conditions de détention sont lamentables. Les baraques n'ont pas de
toit, il n'y a pas de châlits, les prisonniers en sont réduits à dormir dans
la boue et la ration journalière est de 4 morceaux de
pommes de terre par jour. Toutes les femmes, et les fillettes de plus de
10 ans sont violées. Seules les vieilles en échappent.
À la fin septembre 1941, le camp est fermé et les 3 000 détenus sont
transférés dans les camps de Loborgrad et de Jasenovac [2].
Camp de Loborgrad
Loborgrad était un ancien château, qui accueillait principalement les
femmes et les enfants qui étaient en très mauvaise condition physique après
leur passage au
Camp de concentration de Kruščici près de
Vitez.
Entassés par groupe de 80-90 personnes par pièce, il n'existe que quatre
latrines accessibles 10 heures par 24 heures.
Après plusieurs épidémies de typhus, le
camp est fermé en octobre 1942 et les prisonnières transférées à Auschwitz
d'ou aucune ne reviendra [2].
Camp de Slano
Le camp de Slano sur l'ile
de Pag fut un camp de courte durée, mais où les exécutions furent
particulièrement nombreuses.
Le 25 juin 1941, le camp accueille le premier groupe de prisonniers. A
l'arrivée des troupes d'occupation italienne le 20 aout 1941, celles-ci
trouvent des quantités de cadavres phénoménales, en particulier dans une
fosse située à Fornace [3].
On estime à 10 000 le nombre de personnes massacrées en l'espace de deux
mois [2].
Camp de Stara Gradiška
Le camp de Stara Gradiška, initialement une forteresse, est un camp d'extermination
pour femmes et enfants ouvert à l'automne 1941, ou tous les détenus seront
tués de manière féroce. 660 femmes atteinte de typhus et
de dysenterie y seront massacrées en une journée. Lorsque les troupes de
Tito libèrent le camp le 25 avril 1945, les
Partisans yougoslaves y trouvèrent seulement 6 survivants cachés dans un
puits.
En quatre ans 75 000 personnes y furent assassinées.
Liens internes
Notes, sources et références
-
↑
Holocauste en Croatie [archive]
- ↑
a, b,
c, d,
e, f
et g
Le génocide occulté: état indépendant de Croatie, 1941-1945 Par Marco Aurelio Rivelli
-
↑
Fornace en Croatie pas en Italie. Il doit s'agir d'un hameau.