Musiques Suisses MGB 6289
20.1.2016
Mariusz Godlewski (Bariton)
Polish National Radio Symphony Orchestra in Katowice
Thomas Rösner
Total Playing Time: 01:12:52

 

 

 

Kletzki, Paul
Stamm, Karl - Lyricist
Symphony No.2 in G Minor, Op. 18
I. Allegro con fuoco 18:40
II. Andante sostenuto 10:04
III. Scherzo: Andante, ma non troppo 08:16
IV. Finale: Pesante 08:24
Marek, Czeslaw Sinfonia brevis, Op. 28            27:28  

Les symphonies des deux compositeurs polonais réunis sur le présent CD ont été écrites et créées à quelques mois d’intervalle au milieu des années 1920 (il se trouve qu’elles adoptent aussi toutes deux la tonalité de sol mineur).
Au premier coup d’œil, il semblerait presque que ces deux hommes, Paul Kletzki et Czesław Marek, ont vécu dans l’ombre l’un de l’autre toute leur vie durant. Ils sont nés à neuf ans d’écart en Pologne, qui était alors divisée.
Kletzki a grandi sous le règne du tsar dans la Pologne «russe», alors que Marek vivait comme citoyen autrichien sous l’empereur François-Joseph.
Par la suite, ils ont néanmoins évolué dans les mêmes cercles de musiciens polonais et ont tous deux quitté leur patrie pour aller étudier en Allemagne.
Contraints de fuir en temps de guerre, ils ont tous deux trouvé refuge en Suisse et – coïncidence sans doute la plus remarquable – ils ont tous deux abandonné la composition presqu’exactement au même âge de 43 ans.
Leur destin était intimement lié à celui de leur patrie et pourtant, il semble que Marek et Kletzki ne se soient jamais rencontrés.

Gesangstext in Kletzki 2. Sinfonie
(Text in Klammer nicht vertont) *
Karl Stamm (1890–1919)

Schlafe, schlafe, o Welt!
Leise nahet die Nacht,
alles Sehnen ist still
und erfüllet die Zeit.

Schlafe, schlafe, o Mensch!
Was schreist du auf aus den Träumen?
Seele, fürchte dich nicht!
Siehe, ich trage die Welten,
in mir glüht euer Schmerz,
so, mit allen verwachsen,
sink ich dem Schöpfer ans Herz.

Höre: der Ew'ge ist gut
wenn wir ihn auch nicht erkennen.
Glaube: wenn wir verbrennen,
verglüht er sein eigenes Blut!
(Leise lächelst du schon,
denkst:) was wäre ein Gott,
der sich erschaffen zur Qual,
zu leiden unselige Not? ...
Nein, er schuf sich das Glück!
(Ohne Frieden und Ruh,
ohne Freude und Glanz
wäre denn Gott auch nicht Gott.) *

Schlafe, schlafe, o Welt!
Alles Sehnen ist weit.
Still ist jeglicher Mund,
erfüllet die Zeit.